GHB / GBL

GHB / GBL

G, Gi, ecstasy liquide ou MDMA liquide

Catégorie
Le GHB (gamma-hydroxybutyrate) est un dépresseur du système nerveux central. Il ralentit le fonctionnement du corps.

Aspect
Liquide épais ou poudre cristalline, incolore goût salé (masqué lorsqu’il est dilué dans une boisson)

Dérivés / Substituts
Le GBL (gamma-butyrolactone) est un produit chimique qui est souvent utilisé dans l’industrie comme solvant-décapant pour peinture ou pour nettoyer des jantes de voiture.
Le BD (butane-1,4-diol) est un liquide chimique utilisé comme solvant dans la fabrique des plastiques.

Modes de consommation et durée d’action
Sous forme liquide, il est généralement dilué dans une boisson non alcoolisée avant d’être avalé.
Montée des effets : 5 à 20 minutes après la prise.
Durée des effets : de 2h à 4h.

Temps de détection
Le G est décomposé très rapidement par le corps. Il reste détectable très peu de temps.

Dosage
La concentration du G varie. Il y a peu de différence (moins d’1 ml) entre la dose qui permet d’atteindre les effets recherchés et une dose toxique qui fait perdre connaissance.
Les doses doivent être mesurées précisément avec une pipette graduée. Il est recommandé de ne pas dépasser une dose maximale de 1 ml toutes les 2 heures.

Les effets vont varier selon différents facteurs : la condition physique, le poids, le sexe, le métabolisme, l’état d’esprit, le dosage, les mélanges, le contexte et la fréquence de consommation.

Effets recherchés :
sentiment de détente, légère euphorie, augmentation de la libido, désinhibition

Autre effets :
confusion, épuisement, étourdissements, hallucinations, nausées, tremblements

Sexe et GHB
Le G a la réputation d’augmenter la libido. Son effet relaxant peut rendre les pénétrations anales plus faciles. L’éjaculation devient plus difficile.
Lorsque les inhibitions diminuent, il est parfois compliqué de penser à se protéger et protéger son/sa/ses partenaire(s) du VIH, des hépatites et autres IST.

Risques liés au produit
Il y a un risque de surdose si le timing entre les doses n’est pas respecté. Si les doses prises sont trop rapprochées, elles s’additionnent. Une dose de 1,5 ml suivie d’une dose de 1 ml en moins de 2 heures présente un risque de surdose. A partir de + de 2 ml, le GHB peut être mortel.
Boire de l’alcool avant, pendant et/ou après la consommation de G peut conduire, même en faible quantité, à un arrêt respiratoire.
Un verre laissé sans surveillance ou une boisson non-identifiée peut potentiellement contenir du G ou d’autres produits.

Overdose et « G-Hole »
Une surdose de G se manifeste par de la confusion, des convulsions ou un « G-Hole » : un état qui s’apparente au sommeil mais qui n’en est pas un. Il peut s’accompagner d’une dépression respiratoire voire d’un arrêt cardiaque. Il est très difficile de réveiller quelqu’un·e avant la fin de l’effet du G. Cet état de coma peut durer une à deux heures. Si la personne est inconsciente et ne réagit pas, il est plus prudent d’appeler les secours. (112 – gratuit).
Symptômes avant-coureurs d’un « G-Hole » :
agitation/confusion, respiration intense/haletante, mouvements incohérents, difficulté à garder les yeux ouverts

Tolérance et dépendance
Une consommation fréquente et intensive de G pendant plusieurs semaines peut entraîner une tolérance et une dépendance physique.
Si vous envisagez d’arrêter d’en consommer, il vaut mieux réduire lentement votre consommation avant de la réduire à zéro, surtout si vous en consommez depuis un certain temps. Le sevrage soudain peut provoquer des délires, voire des hallucinations et peut être mortel.

  • Etre attentif·ve au dosage. Mieux vaut commencer par une faible dose (de 0,5 ou 1 ml) et attendre l’arrivée des effets.
  • Utiliser un équipement de dosage précis : une balance, une seringue de 1 ml ou une pipette graduée.
  • S’assurer que tout ce qui contient du GHB est clairement étiqueté (flacon) et marquer les seringues avec du ruban adhésif car le GHB peut effacer l’encre.
  • Il est important d’espacer les prises pour permettre au corps d’assimiler le produit et pour éviter le risque de surdose. Il vaut mieux attendre deux heures avant de reprendre une dose, jamais moins d’une heure. Les doses s’additionnent.
  • Le GBL est plus concentré et corrosif, les doses doivent être divisées par 2 par rapport à celles du GHB et diluée dans une quantité de boisson plus importante (1 ml pour 100 ml de boisson minimum).
  • Il est préférable de diluer le GHB dans de l’eau pour faciliter le dosage et de bien mélanger.
  • Conserver le G à l’écart, dans un endroit bien sécurisé, afin d’éviter qu’il soit consommé accidentellement.
  • Boire le G dilué avec de l’eau ou un soft par petites gorgées plutôt que tout d’un coup, afin de vérifier que la concentration n’est pas trop élevée.
  • Veiller les un·es sur les autres. S’entourer de personnes de confiance et ne pas s’isoler.
  • Mieux vaut toujours surveiller que personne ne boive dans votre verre et éviter d’accepter une boisson dont on ne connaît pas la provenance ni le contenu.
  • Eviter les mélanges, surtout avec les dépresseurs et l’alcool (même une bière).
  • Attention aux symptômes de surdosage. Si vous vous sentez trop somnolent·e ou inquiè·te, parlez-en à un·e ami·e.
  • Le G est un désinhibant. Il peut entraîner une baisse de vigilance qui peut être à l’origine de relations sexuelles non protégées et, parfois, non désirées. Assurez-vous de pratiquer des relations sexuelles consenties et munissez-vous de préservatifs.
  • Se faire tester. Si vous avez eu des rapports sexuels non protégés ou si vous ne vous souvenez pas d’avoir utilisé une protection.
  • Mieux vaut éviter toute activité exigeant de la concentration (conduite automobile, par ex.)
  • Bien manger et se reposer pour aider le corps à récupérer.
To top