Ecstasy / MDMA

Ecstasy / MDMA

Le nom chimique de l’XTC est MDMA : méthylène-dioxyméthylamphétamine. Un dérivé d’amphétamines.
L’ecstasy se présente généralement sous forme de comprimés de différentes couleurs contenant une dose de substances psycho-actives fort variable. Elle peut aussi se présenter sous forme de poudre ou de gélules.
En Belgique, la MDMA est interdite depuis 1976. Sa production étant illégale, aucun contrôle de la qualité n’est possible. Vous ignorez dès lors ce que vous consommez réellement: MDMA, amphétamines, kétamine, caféine, etc. Des pilules composées de MDEA et de MDA sont aussi souvent vendues sous le nom d’ecstasy.

De manière générale, il est difficile de prévoir les effets de votre pilule puisque vous ignorez le dosage et les principes actifs présents dans celle-ci.
L’ecstasy augmente la présence de sérotonine et de dopamine dans le cerveau. Ces neurotransmetteurs modifient notre humeur et notre comportement. L’émission de sérotonine provoque un effet euphorisant. La dopamine masque la douleur et a un effet stimulant. L’ecstasy (MDMA) commence à agir de 20 à 60 minutes après la prise. Son effet maximal dure une à deux heures, pour ensuite décroître et cesser après environ 6 à 8 heures. L’action de l’ecstasy en termes de durée et d’intensité est variable d’une personne à l’autre.
L’ecstasy apporte la sensation d’être euphorique, alerte et insouciant. Le temps est vécu avec intensité et légèreté. On éprouve un sentiment de sympathie, d’ouverture à autrui. On se sent attiré par les autres et l’on ressent le besoin de communiquer avec eux dans une ambiance de confiance.
L’ecstasy développe également la sensualité, le désir de toucher ou d’être touché. L’effet stimulant de l’ecstasy masque la fatigue, comme si elle avait disparu.
L’effet le plus dangereux de l’ecstasy est qu’il dérègle le système thermique sans que la personne en ait conscience. L’ecstasy provoque une augmentation de la température du corps et de la pression sanguine. Cela peut parfois entraîner un « coup de chaleur ». Parfois, on ressent une certaine raideur dans la nuque, une sécheresse dans la bouche et dans la gorge (sensation de soif) et une contraction des muscles de la mâchoire.

Coup de chaleur – Déshydratation
Le principal danger de l’XTC est qu’il provoque un échauffement corporel excessif. La température corporelle s’élève d’autant plus que la consommation d’XTC s’effectue souvent dans un endroit surchauffé, mal aéré. Sous l’effet de l’XTC, a personne risque de ne plus sentir la gêne qui accompagne cette hyperthermie : elle danse sans faire de pause, oublie de boire et se dépense sans se rendre compte de la fatigue physique dont souffre son corps. Le corps perd plus d’eau qu’il n’en absorbe. On transpire de moins en moins et on se déshydrate. Le »coup de chaleur » peut s’accompagner d’un accident cardiaque ou d’un épuisement (perte de connaissance, coma). Cette déshydratation peut être mortelle.

Mauvais trip
Il peut arriver que l’on soit submergé par la « montée ». La personne se sent dépassée, surtout si c’est sa première expérience. La modification de la conscience peut aller jusqu’à une perte de contact avec la réalité. Cet effet spécifique des substances psychédéliques peut plaire ou déplaire. L’essentiel est de l’accepter et de l’accompagner.

Neurotoxicité
En cas d’usage fréquent ou chronique d’XTC, vous pouvez souffrir d’insomnie, anxiété, dépression, etc. Il est donc fortement déconseillé de consommer de l’XTC plusieurs jours d’affilée.  De même, abstenez-vous en cas de dépression ou d’angoisse. A la suite de sa consommation, l’usager peut se sentir abattu ou déprimé.  Il s’agit du contrecoup de la consommation et de la fatigue et non pas d’un état de manque.  Reprendre une pilule ne fait que postposer le problème et risque même de rendre la descente plus désagréable encore.

Dépendance psychologique
Certains consommateurs ressentent une envie intense de retrouver les effets de l’XTC.  Ils ont le sentiment qu’ils ne seront plus capables de sortir, danser, communiquer, s’amuser…sans consommer.

Tolérance
L’effet psychédélique diminue rapidement si les prises sont rapprochées.  La tentation est alors grande d’augmenter les quantités dans le but de ressentir les effets vécus lors des premières prises d’XTC.  Cela s’avère inutile dans la mesure où l’effet psychédélique se dissout et disparaît complètement pour faire place à l’effet stimulant seul. Après un arrêt de quelque temps, l’ecstasy retrouve son potentiel d’action initial.  Une consommation occasionnelle raisonnable réduit considérablement les risques et assure le vécu des effets attendus.

Si après une heure, vous ne sentez toujours pas les effets de la pilule, patientez avant d’en avaler une seconde. En effet, certaines substances actives se manifestent avec un effet retard. De plus, certaines pilules vendues comme de l’XTC peuvent contenir une autre substance active en quantité dangereuse. Attention à la surdose!
Evitez de consommer de l’ecstasy , si vous ne vous sentez pas bien physiquement et mentalement. En prenant un produit psychoactif lorsque vous vous sentez mal ou angoissé, votre état risque d’empirer.
Pour éviter le coup de chaleur, buvez fréquemment de l’eau en petites quantités, rafraîchissez-vous (en prenant l’air, en vous aspergeant la nuque d’eau froide, etc.).
Entourez-vous de personnes de confiance, ne vous isolez pas.
Avant de sortir, fixez-vous une limite (durée de la sortie, nombre de pilule(s), …). Cela vous permettra d’éviter l’usage abusif.
Mieux vaut réserver cette substance aux occasions spéciales. Une consommation fréquente diminue les effets psychédéliques d’ouverture et de bien-être et augmente les risques d’abus.
La « descente » fait partie de l’expérience psychotrope. La retarder en gobant davantage ne fait que la rendre plus difficile. La descente, après un temps de prise limité, peut être agréable.
L’usage d’ecstasy est déconseillé aux personnes souffrant de faiblesse cardiaque, d’hypertension, d’insuffisance rénale, d’insuffisance respiratoire ou de diabète.
L’ecstasy traverse la barrière placentaire et passe dans le lait maternel. Il est donc fortement déconseillé aux femmes enceintes ou qui allaitent. Quel que soit le produit, veillez à ne pas le laisser traîner à la portée des enfants.
Toutes les drogues, et donc l’ecstasy, entraînent une baisse de vigilance qui peut être à l’origine de relations sexuelles non-protégées et, parfois, non-désirées. Ayez toujours des préservatifs sur vous. Lorsque vous sortez avec un groupe d’amis, veillez les uns sur les autres.
Évitez toute activité exigeant de la concentration (travail sur des machines, conduite automobile, …): excitation, euphorie, nervosité, voire agressivité peuvent entraîner des conduites inadaptées ou une prise de risque inconsidérée.

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