Amphétamine et Speed

Amphétamine et Speed

Le terme « amphétamine » regroupe un grand nombre de psycho-stimulants de synthèse : éphédrine, benzédrine, dexédrine, méthamphétamines, MDMA, etc. Leur structure chimique ressemble à celles des stimulants que le corps produit naturellement.

Le « speed«  » est le nom utilisé pour des amphétamines fabriquées dans les laboratoires clandestins. Il est impossible de connaître à l’avance la composition d’un produit vendu au marché noir. Ses effets peuvent donc être différents de ceux attendus. (stimulants, euphorisants ou hallucinogènes)

Aspect
Poudre blanche, parfois rosée ou jaunâtre – selon la nature des produits de coupe.

Modes de consommation et apparition des effets 
Avalé ou dilué : environ 30 minutes
Fumé : quelques secondes
Inhalé ou sniffé : quelques minutes
Injecté : quelques secondes

Durée d’action
En fonction de la quantité et de la puissance du produit, les effets durent de 4 à 15 heures, parfois même 24 heures.

Détection du produit (selon la dose et le type d’amphétamines consommées)
Dans le sang : 1 à 2 jours
Dans les urines : de 2 à 5 jours
Dans les cheveux et ongles : ils gardent une trace des produits consommés au moment où ils poussent.

Les effets du speed dépendent de sa pureté, de la qualité, du mode de consommation, de la dose et de la fréquence de consommation, de l’individu, de son état physique et psychologique, de sa personnalité, de ses attentes et du contexte d’usage.

Effets recherchés :
stimulation physique et mentale, maintien de l’état d’éveil, impression d’être performant·e, sensation de bien-être, d’augmentation de l’endurance, de confiance en soi, diminution momentanée de la sensation de faim, sentiment de puissance et de maîtrise de soi, désinhibition et socialisation

Autres effets :
crispation des mâchoires, augmentation et/ou trouble des rythmes cardiaque et respiratoire, diminution de la perception de la douleur, problèmes d’érection, de mémoire, troubles du sommeil, tremblements, agitations, hallucinations

Descente
On peut voir apparaître un état d’abattement avec irritabilité, dépression, lassitude et parfois réactions d’agressivité ou d’instabilité émotionnelle.

Consommation répétée
Des problèmes d’insomnie, d’agressivité, d’asthme, de paranoïa peuvent s’installer.
Troubles du rythme cardiaque pouvant provoquer une crise d’angoisse , usure de l’émail des dents suite à la crispation des mâchoires, blessures, sous-alimentation due à l’effet coupe-faim du produit, troubles du sommeil, overdose.

Surchauffe et déshydratation
Les amphétamines ont tendance à augmenter la température du corps. Si une activité physique intense et prolongée accompagne cette prise, le risque d’hyperthermie augmente. L’usager·ère ne ressent plus la fatigue et se dépense sans se rendre compte que son corps souffre.  S’iel ne boit pas assez, iel perd plus d’eau qu’il n’en absorbe. Il se déshydrate, transpire de moins en moins. Sa température corporelle augmente. Le coup de chaleur (ou « surchauffe ») peut s’accompagner d’un accident cardiaque ou d’un épuisement (perte de connaissance, coma), voire mortels.

Risques à plus long terme d’une consommation régulière :

Dépendance
La dépendance est attribuée à la fois à l’action du produit et aux liens complexes qui se tissent entre l’usager·ère (ses attentes, ses manques, ses désirs), le produit et le contexte dans lequel iel vit.

Tolérance
Une tolérance importante se développe rapidement. Pour retrouver les effets initialement recherchés, il est nécessaire d’augmenter les quantités et/ou la fréquence de consommation. On observe également une tolérance plus rapide aux amphétamines lorsqu’il y a un usage chronique de cocaïne ou d’autres types d’amphétamines (XTC, PMA, etc.). C’est ce qu’on appelle la tolérance croisée.

Manque
Pour la plupart des usagers dépendants aux amphétamines, le manque se caractérise principalement par des symptômes psychologiques dont une envie obsédante du produit. Ils ont le sentiment que, sans speed, ils ne seront pas capables de sortir, de danser, d’étudier, de travailler, … Lorsque ces usagers stoppent leur consommation, on peut voir apparaître différents symptômes : épuisement, dépression, agitation, irritabilité, anxiété, etc.

Risques et modes de consommation
En sniff : infection de la paroi nasale, sinusite chronique, saignement du nez et perte d’odorat, risque de transmission des hépatites B ou C par le partage de matériel.
En fumant : complications pulmonaires, difficultés à respirer.
En injection : transmission du sida et des hépatites par le partage de matériel, risque d’abcès, de septicémie,  de nécrose, risque de surdose accru.

  • Si cela est possible, faire tester son produit.
  • Il est fortement déconseillé de consommer des amphétamines lorsqu’on est angoissé·e, déprimé·e ou anxieux·se.
  • Il est préférable de commencer par une petite dose pour évaluer  la réaction et la puissance du produit.
  • Il est important de ne pas s’isoler et de s’entourer de personnes de confiance.
  • En cas de sniff, éviter de partager les pailles, les billets afin d’éviter les risques de transmission des hépatites.
  • Sniffé, le speed peut endommager la cloison nasale. Il est donc utile de se rincer les narines avec du sérum physiologique ou de l’eau. Alterner l’usage des narines.
  • En cas d’injection, éviter de partager les éléments du matériel (seringue, cuillère, coton, filtre, eau, …) afin d’éviter les risques de transmission du sida et des hépatites. Utiliser systématiquement du matériel neuf à chaque injection.
  • De manière générale, mieux vaut éviter les mélanges.
  • Éviter de consommer des amphétamines plusieurs jours d’affilée.  Une consommation modérée en quantité et en fréquence limite les risques.
  • Les amphétamines épuisent le corps: il est essentiel de se reposer, de s’hydrater et de bien s’alimenter.
  • Pour éviter le coup de chaleur, se reposer, s’aérer et boire régulièrement mais en petites quantités.
  • Il est préférable de ne pas consommer d’alcool sous amphétamines, car celui-ci déshydrate et masque les signaux d’alarme annonciateurs du coup de chaleur.
  • Pendant la période de « bloque » et d’examens, il est souhaitable de dormir suffisamment et de se nourrir régulièrement si l’on veut éviter les trous de mémoire et l’effondrement durant (ou après) la session!
  • Il est déconseillé de prendre le volant après avoir consommé. Votre conduite peut être agressive et inadaptée et mener à un accident.
  • Le speed peut augmenter le désir sexuel mais provoquer un problème d’érection. Quoi qu’il en soit, prenez le temps de mettre un préservatif.
  • En cas de traitement médical, il est préférable de parler avec son médecin. La combinaison de certaines substances peut entraîner des risques importants.
  • Mieux vaut ne pas consommer des amphétamines en cas de grossesse ou d’allaitement.
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